L’OMS estime à 500 000 le nombre de personnes atteintes par la tuberculose à bacille multirésistant chaque année, elle représente 1,5 % des cas de tuberculose en Algérie. Elle se définit par une résistance à au moins l’isoniazide et la rifampicine, les deux antituberculeux majeurs.
Étude rétrospective de 82 cas de tuberculose à bacille multirésistant durant 16 ans (2000–2015) dans un service de pneumologie d’Alger centre, le but est de mettre l’accent sur les différents problèmes résultants d’un traitement long avec risque d’effets secondaires et d’inobservance.
Une prédominance masculine à 59,7 % (49 hommes et 33 femmes), moyenne d’âge 31 ans, avec 1 cas d’hépatite B, 1 cas d’hépatite C, 24 % des cas étaient familiaux. L’antibiogramme était fait chez 100 % des cas et a montré une triple résistance rifampicine, isoniazide et streptomycine dans 65 cas, 8 cas résistants à l’isoniazide, rifampicine, pyrazinamide et éthambutol, 19 cas résistants à la rifampicine et isoniazide. Tous les patients ont reçu un régime antituberculeux de 3e ligne, standardisé chez 59 patients, individualisé chez 22 patients, avec une durée moyenne de traitement de 24 mois. Les effets secondaires étaient retrouvés dans 58,5 % des cas. La guérison a été obtenue dans 59,7 % des cas, traitement en cours dans 21,9 % des cas, décédés dans 7,3 % des cas, perdus de vue dans 10,9 % des cas.
La prise en charge de la tuberculose à bacille multirésistant n’est pas aisée, l’abandon et l’inobservance du traitement peuvent survenir malgré un contrôle médical rigoureux (DOTS), cependant l’application des programmes de lutte antituberculeuse reste de rigueur pour diagnostiquer, guérir et contrôler la tuberculose à bacille multirésistant.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.
© 2016
Publicado por Elsevier Masson SAS.